Le Petit Nuage Bleu


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Message par provence Mar 30 Nov - 13:17

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e n 537, la jeune Azénor épouse du comte Chunaire de Goëlo subissait les critiques et les mauvais traitements de la seconde femme de son père. La marâtre ne tarissait pas de calomnies et de ragots sur la jeune mariée. Folle de jalousie et toute emplie de fiel elle réussit même à persuader l'époux de la pauvre Azénor de l'infidélité de celle-ci. Le divorce par consentement mutuel restant à inventer, le comte ramena la malheureuse chez son père qui la fit enfermer dans la tour portant désormais son nom. La pauvre comtesse passait ses journées à prier et à appeler le pardon du Seigneur sur ses bourreaux, en attendant d'être brûlée vive, puisque tel était le châtiment réservé aux pécheresses. Le jour de son exécution le feu ne voulut jamais prendre. Cela ne suffit pas à attirer la grâce des hommes après celle du ciel, la jeune femme fut placée dans un tonneau et jetée à la mer. Il paraît qu'un ange veilla sur son voyage et la fit accoster quelques temps plus tard sur la terre d'Irlande.

La tour Azénor

endant ce temps, la méchante et cruelle belle-mère aux portes de la mort avait avoué sa machination. Aussitôt le comte s'embarqua à la recherche de son épouse d'un seul coup bien aimée. L'être céleste qui avait guidé Azénor refusant probablement d'aider son époux, celui-ci erra longtemps de pays en pays avant d'accoster enfin sur les côtes irlandaises. Et là, oh miracle, le mari cruel remarque un jeune enfant véritable sosie de la fugitive. La pauvre devenue lavandière pour subvenir à ses besoins et à ceux de son fils, toujours aussi bonne et généreuse accepta de reprendre la vie commune et tous trois regagnèrent la Bretagne où ils vécurent heureux sous le ciel serein de leur nouvel amour ....

ommore (ou Conomore) - le Barbe bleue de la Bretagne :

e redoutable seigneur Commore régnait sur le château de la forêt de Carnoët (près de Quimperlé). Ce gentil mari avait parait-il occit ses six épouses. Une prophétie prétendait que Commore devait mourir de la main de son fils, aussi ce doux futur papa assassinait-il purement et simplement ses femmes dès qu'elles étaient enceintes.... Un beau jour, il décida de convoler une septième fois (7 est un chiffre porte-bonheur) avec la jolie et douce Triphine, fille de Varoch comte de Vannes, qui bien que réticent n'osa s'opposer au suzerain et accepta cette union d'ailleurs bénie par Saint-Gildas.

Sainte Triphine[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

es premiers temps de ces épousailles se déroulèrent du mieux du monde, mais un jour Commore surpris Triphine brodant de la layette. Aussitôt la jeune femme effrayée mais prudente prit la fuite, et mit au monde son fils Trémeur. Le Barbe-bleue de Carnoët réussissant à la rattraper lui trancha tranquillement la tête. Saint-Gildas recueillit le petit Trémeur et dans la foulée ressuscita la mère. On raconte que le saint perdant sa bonne humeur fit pleuvoir des centaines de pierres sur la forteresse de Commore qui s'effondra sur son monstrueux propriétaire le blessant gravement. Elevé au monastère de Saint-Gildas-de-Rhuys, Trémeur se retrouva un jour face à son géniteur, qui toujours aussi aimant s'empressa de le décapiter. Par la suite, les chevaliers alliés du comte de Vannes, l'infortuné grand-père, auraient tués le tyran. Voilà pour la version classique de l'histoire, mais il en existe une différente émanant du Guilvinec, voyons et ensuite pourquoi pas choisissons celle que nous préférons:

ommore vécut au manoir de Kergoz avec femme et enfant. La pauvre Triphine maltraitée et brutalisée par son lamentable époux comprit que tel serait son sort tant que Commore n'aurait pas trouvé son maître. Trémeur décida de défier son père au jeu de ballon appelé la "soule". A la fin de la partie le terrible seigneur s'effondra anéanti de fatigue. Commore décidemment très mauvais perdant trancha la tête du rejeton. Mais nous sommes au coeur de la légende, Trémeur ramassa sa tête et la mit sous son bras, alors le diable rappela à lui l'âme du père infanticide . On raconte que Trémeur a continué fort longtemps à jouer à la "soule" laissant sa tête au manoir pour une plus grande liberté de mouvements.

ne très belle statue de Saint-Trémeur portant sa tête à été édifiée dans une niche du grand portail de l'église de Carhaix-Plouguer. Quant à Sainte-Triphine, neuf tableaux lui sont dédiés dans la chapelle de Pontivy.

oilà l'histoire de Barbe-Bleue, telle qu'on la raconte toujours dans les foyers de ce superbe finistère. Bien sûr, Commore n'était pas la bonté personnifiée mais n'oublions pas qu'il était obsédé par une indicible peur.

e château de Trémazan - ou l'innocence assassinée :[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

ujourd'hui encore vous pouvez apercevoir les ruines de l'impressionnant donjon du XIIIème siècle à Landunvez, ultime vestige de ce qui fut le château de Trémazan. Nous sommes au début du VIème siècle, une tragédie va se dérouler dans ce décor du pays des fées.

Château de Trémazan[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

près dix ans au service du roi, Gurguy de Trémazan retrouva avec impatience ses chères terres bretonnes ainsi que sa famille bien-aimée. La première personne que voit le seigneur de Trémazan est sa belle-mère, qui pour entretenir la réputation de marâtre des secondes épouses lui donne des nouvelles de sa soeur Haude avec tellement de hargne et d'inventions mensongères que Gurguy entre dans une folle colère. Haude toute innocente et heureuse de revoir son frère se précipite à sa rencontre. Celui-ci faisant preuve comme tous les hommes de son temps d'impulsivité criminelle, tire son épée et lui tranche la tête. Toutefois, Gurguy de Trémazan réalise, mais un peu tard, la terrible méprise. Désespéré il se précipite auprès de son père dans la grande salle du château, c'est le moment que choisi Haude pour apparaître sa tête entre les mains, puis reposant celle-ci sur ses épaules elle expose calmement la traîtrise de sa belle-mère. L'horrible femme éclate de rire et bien sûr nie en bloc les accusations de la gentille apparition. Mal lui en pris, la marâtre fut aussitôt foudroyée par un éclair divin, qui bien que tardif punit d'un juste châtiment la coupable. Après avoir pardonné à son frère Haude s'évanouit dans l'espace. Gurguy inconsolable et repentant fera pénitence sur les conseils de l'évêque Saint-Pol. Au bout de quarante jours de jeûne le seigneur de Trémazan se représentera devant l'ecclésiastique miraculeusement auréolé d'une couronne de feu. Après avoir revêtu l'habit monastique Gurguy fut rebaptisé Tanguy et au crépuscule d'une vie de saint homme fonda l'abbaye Saint-Mathieu à Plougonvelin. Quant à Haude (ou Eodez), en un hommage rendu à la jeune martyr deux plantes fleurissaient, même en hiver, dans le parc du château. Des oeillets appelés "chinoff santez Eodez", parce que le sang de la Sainte à teinté de rouge ces fleurs, et "bouzellou an introun", qui serait le géranium sanguin. Ces plantes ne poussent plus depuis près de trente ans, cependant chaque année des fleurs pourpres apparaissent à leurs places.

Abbaye de la pointe saint matthieu Abbaye de la pointe Saint- Matthieu

our finir cette page bretonne, laissez-moi très brièvement vous parler du Diable, nommé "Polig, Guilherm, Yann an Aod" , ou tout simplement "An diaoul", sa trace est partout du mont Dol à la rivière Etel. Sur cette terre de légendes nul n'a peur de lui. Les bretons ont toujours réussit à le duper, sans l'aide des curés ou même de leur kyrielle de saints. Il se raconte depuis toujours que la Bretagne est profondément aimée et protégée par l'Eternel.

'espère que ce voyage magique au pays des fées et "korrigans" (lutins sauvages et farceurs) vous aura transporté au coeur du temps, sur cette terre étrange et captivante de la Ducale province qui éveilla la convoitise de tant de rois.

K E N A V O






dans toutes les régions de France, il en existe une où les légendes multiples et variées perdurent et ce, depuis la nuit des temps.... Cette chère et splendide Bretagne. N'allez surtout pas croire que les bretons soient des gens arriérés vivant repliés sous leurs superstitions. Pour ceux qui aiment la réalité des faits, les côtes bretonnes sont le premier site touristique de tout le littoral français, c'est ce qui fait ce charme indéfinissable alliant la réminiscence des temps anciens et le plus parfait modernisme. C'est donc de cette province que j'aime tant, que je vous livre quelques secrets.... Afin de vous la faire apprécier à sa juste valeur, en précisant toutefois qu'il n'y a aucun chauvinisme dans mes propos, je ne suis pas bretonne mais parisienne ....Par contre, je dédie cette page à deux personnes que j'aime infiniment : mes amis Pierrette et André.

voici donc cinq légendes bretonnes parmi les centaines qui existent, mais malheureusement il faut bien faire un choix.

' Ankou - Anken est chagrin, Ankoun est oubli

L'Ankou sur son char[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

omme les anciens celtes, les bretons ne craignent pas la mort qui est un commencement. Ce qu'ils craignent par dessus tout c'est l'Ankou son serviteur. La fréquentation de la mort et des âmes des trépassés "an Anaon" , fait partie de la vie de tous les jours pour les bretons qui la représentent sur leurs nombreux ossuaires. Autrefois, pour Noël et surtout la Toussaint, il n'était pas rare de garder quelques crêpes ou un bon feu pour ces âmes de l'autre monde. Les marins connaissant plus que d'autres le prix de la vie et le pouvoir de l'océan vivent constamment avec la mort en arrière plan de leur existence.

' Ankou est l'ouvrier de la mort "Oberour a maro", il est représenté soit par un homme grand et maigre aux cheveux longs et blancs recouverts d'un feutre noir à larges bords, sous lequel brillent ses yeux en forme de chandelles. Soit par un squelette vêtu d'un linceul et armé d'une faux tenue à l'envers, l'Ankou ne fauche pas ses victimes, il lance sa faux aiguisée avec un os humain pour frapper. Avouez que peu d'entre nous aimerait le rencontrer. Il circule uniquement la nuit, debout sur un chariot aux essieux grinçants, faisant pivoter sa tête sur 360 degrés afin que nul ne lui échappe. Malheur à celui-ci qui croise son chemin, c'est que l'Ankou l'a voulu et vient le chercher. Le convoi funèbre et impressionnant à souhait est le "karrig an Ankou" char de l'Ankou (ou "karriguel an Ankou" brouette de l'Ankou), mais parfois les gens du littoral parlent de "Bag nez" bateau de nuit (?). Entendre grincer l'attelage du "karrig an Ankou" signifie l'annonce prochaine de la mort d'un proche. L'odeur de bougie, le chant du coq et les bruits de clochettes la nuit sont autant de signes annonciateurs.

L'Ankou L'Ankou



a coutume veut que dans chaque paroisse, le dernier mort de l'année devienne l'Ankou pour un an. Lorsque les morts dépassent les naissances, les gens ont pris l'habitude de dire : "War ma fé, heman zo eun Anko drouk", "Par ma foi, celui-ci est un Ankou méchant".

Les monts d'Arée : porte du domaine de l'Ankou

e terrible Ankou nous met constamment en garde contre l'oubli de notre fin prochaine. Par de petites phrases sympathiques telles que "je vous tue tous" ou "souviens-toi homme que tu es poussière" gravées sur les différents ossuaires, cette implacable entité nous souhaite de doux rêves .... Si vous le voyez, fuyez avant qu'il ne vous aperçoive et surtout ne lui parlez pas.

ais ne laissez pas la peur vous envahir, l'Ankou par son seul nom nous rappelle aussi au souvenir des défunts, et il n'a sûrement pas tort, l'oubli de nos morts les tuent une seconde fois.

a cité d' "Ys" - Ville engloutie :

Ys

ux temps reculés du royaume de Cornouaille, le roi Gradlon le Grand fit bâtir pour sa fille Dahut, une merveilleuse cité répondant au doux nom d'Ys. Edifiée plus bas que le niveau de la mer, la ville d'une somptueuse beauté selon la tradition orale, était protégée par une gigantesque digue. Une écluse fermait le port et seul le roi décidait à sa guise de son ouverture ou sa fermeture permettant ainsi le passage des bateaux de pêche. La jeune et libertine princesse Dahut vouant un culte profond aux rites celtiques n'était guère appréciée par Corentin Evêque de Quimper, qu'
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